Fabrice Leroux

Présence artistique au sein du centre hospitalier de Boulogne-sur-Mer
du 3 février au 27 mars.

Avec le soutien de l’Ars et de la Drac Hauts de France.

Collection regards portés sur le programme Culture/Santé.

Regard porté sur Fabrice Leroux, artiste en résidence mission au Centre Hospitalier de Boulogne. Réalisation Marine Place.

Une production Heure Exquise ! avec le soutien de La Direction régionale des affaires culturelles Hauts-de-France (DRAC)

& de L’Agence régionale de santé Hauts-de-France (ARS)

Résidence au centre hospitalier Duchenne du 3 février au 27 mars 2020.

Le but de cette immersion :

« Apprendre à se connaître pour oser se livrer un peu, beaucoup, passionnément.
Par des expériences à la fois ludiques et joyeuses, appréhender le temps.
Libérer des paroles, les mettre en forme artistiquement. »

Muni de tout un tas d’outils, de la prise de son,
en passant par la mise en scène de gestes du quotidien.

L’artiste se donne donc pour mission de construire des rencontres,
des projets à destination des résidents, des patients, des visiteurs, des personnels… de vous.

Autre temps…

Teddy et Fabrice Leroux (actuellement en résidence artistique au Centre Hospitalier de Boulogne/mer) ont « citoyennement »
décidé de créer cette page pour permettre à tous de suivre le projet sans risque de contamination hormis poétique.
Certes il faut une «distanciation sociale» face à l’épidémie, mais nous essaierons de garder nos liens.

En attendant n’oubliez pas votre prescription

 

Entrez

Pour toutes vos marques de sympathie Teddy vous dit

Ce n’est pas tant le confinement

Un manque
Je ne sais pas
Un sentiment
Je ne sais pas
Une absence
Je ne sais pas
Trop de temps…
Je ne sais pas
Trop virtuel
Je ne sais pas
Pas assez
Je ne sais pas…

Entrez

Une restitution de résidence artistique au centre hospitalier de Boulogne/mer
en période de confinement c’est possible?

Suites à des questions sur le déroulement de la résidence, voici quelques explications pour mieux comprendre son déroulement.

Qui avez-vous vu principalement durant votre résidence ? :

Essentiellement des patients, quelques professionnels curieux, et des visiteurs.

Avec quels services avez-vous particulièrement interagi ?

Interactions principales avec les services de psychiatrie (milieu fermé et HDJ) services d’addictologie et TCA, ainsi que la maison de retraite.

Êtes-vous resté essentiellement dans l’atelier ?

Quand il était encore possible d’aller dans les services j’ai passé l’essentiel du temps dans les services.

Pourquoi la brique ? et pour quoi faire ?

La brique a été un prétexte à la rencontre, un support neutre où l’on pouvait projeté, ou au contraire enfouir une part de son histoire.

L’idée de la brique est née dans l’atelier d’où j’entendais des bribes de conversation, comme des instants que je ne pouvais saisir.

Dans l’anonymat d’une grande ville comme le Centre hospitalier, j’avais le sentiment que tellement de destins ne se croiseraient jamais, parce que ce n’était pas le lieu, parce que notre attention n’était pas là pour ça.

Évidemment que l’on passe à côté si souvent.

Combien n’ont pas osé franchir le seuil de l’atelier, parce que « ce n’était pas pour eux », « pas le moment » etc… etc… Quand vous attendez le résultat d’un diagnostic, quand vous êtes inquiet pour un proche, que sais-je encore.

On ne peut que le comprendre.

La brique était là symboliquement comme la première pierre sur laquelle vous alliez pouvoir poser des mots, des images.

Elle est devenue support à danser, à improviser, à se livrer notamment lors d’ateliers très fort en hôpital de jour.

Comment Teddy est arrivé ? Quelle était sa « mission » ?

Teddy était depuis le début, il était parmi les œuvres que j’avais amené pour une petite exposition sur mon travail, une porte d’entrée sur mon univers.

Et Teddy a un fort capital sympathie, suite à la visite de Claire Gouelleu de la DRAC, en s’interrogeant sur les façons de toucher le public d’une manière plus large. J’ai eu l’idée de promener Teddy à travers l’hôpital et nous en avons croisé des sourires.

C’est donc tout naturellement que j’ai poursuivi avec lui le lien qui se créait, grâce à la dimension ludique et réconfortante qu’apporte Teddy.