Je suis un support
Support / Surface / Matériaux / Références? / Autodérision
Vidéo-Performance & Photographie
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Depuis L’Homme Au Turban Rouge de Jan Van Eyck réalisé en 1433, combien d’autoportraits?
Pourquoi s’utiliser comme support? Comme un jeu, une ironie, sans narcissisme, vraiment? Comment se définir ?
Certes j’utilise le support photographique mais pas seulement, ici cela devient comme une performance, chaque séance prenant entre une heure et demi et quatre où je tente d’être le plus immobile possible, et que mon corps soit impliqué, voir utilisé comme un matériaux m’intéresse. Un clin d’œil aussi aux origines de l’animation et à l’histoire de l’art.
En travaillant l’autoportrait je m’aperçois que plus je me montre et moins l’on me reconnaît.
Je Suis Un Support est conçu comme une installation entre la vidéo/performance (qui est dans son sens premier qu’une succession d’images fixes) et les photographies.
Texte Florence Mirol
Les derniers travaux de Fabrice Leroux nous traversent, poétiques et fulgurants.
Ces pièces nous avalent, rompent avec le passé ou le futur.
Il s’agit tantôt du passage du temps, tantôt de l’immédiateté du présent. Comme parfois nous avalons les mots, son travail peut attraper les nôtres afin de les dissoudre dans les méandres de la décomposition et de la destruction.
Il s’agit ici de « l’attente, l’oublie ».
Comme dans toutes transformations, toutes disparitions, il y a la fascination et l’indomptable temps qui passe à travers ses œuvres.
C’est aujourd’hui à travers l’artiste même que le temps se recouvre et enfile son nouveau visage ( Je Suis Un Support ).
C’est ici une ode à la présence, à l’absence. Au fur et à mesure l’être est englouti, dissimulé, le hasard ne s’abolit pas, le recouvrement est entier.
Ce travail lucide est pour s’avancer hors de soi, se percevoir disparaissant et s’apparaître, sans fin.
Fabrice Leroux fait de la poésie un rapport avec l’absence.
Il y a une révélation à la mort.
Florence Mirol