Gestes artistiques et médiations
Quel plaisir de voir des curiosités, des dialogues, des questionnements émergés.
Les « médiations » autour de mon travail furent nombreuses, surtout avec les professionnels, mais moins des familles
Les professionnelles qui restent à distance quand je donne quelques clés autour de mon travail, elles n’osent peut-être pas encore me poser des questions mais je sens l’écoute.
Les professionnelles qui franchissent sans crainte les portes de l’atelier pour venir me questionner, les familles que je croise dans les couloirs où nous partageons un moment, celle qui n’avait pas vu les œuvres installées.
Et tant de choses que je ne peux pas quantifier, un indicible qui m’imprègne, et qui je l’espère vous aussi qui m’accueillez.
Les allers retours furent nombreux, de beaux moments fugaces et émouvants.
L’animation des deux cercles d’expression les deux lundis de suite furent de beaux moments, très en dents de scies, mais je pense que c’est assez normal, les sujets autour du temps et de nos passions n’étaient pas forcément évident à exprimer. Mais de belles choses en sont sorties, pas seulement verbalement mais aussi par des rires et des sourires. On a aussi pu parler de tension notamment entre Jean-Charles et Maryvonne. (Pas sûr de l’orthographe)
Entendre les rires de C* qui m’évitait dès que je tentais de lui parler et qui depuis hier me regarde dans les yeux, traîne autour des œuvres que j’ai installé dans le hall d’accueil.
La surprise de voir P* rentrer dans l’atelier et le sentir curieux notamment du sablier, qu’il reviendra voir dans l’après-midi de la restitution.
Mais aussi les présences très régulières d’É* et S* qui n’ont pas arrêté de suivre mes expériences. Jusqu’à réclamer de m’aider. Je les ferais participer à une couche de colle pour l’horloge en cendre. (difficile, de leur faire faire plus, c’est très salissant et poussiéreux) mais cela ne les empêchera pas de venir regarder quasiment tous les jours comment je travaille. Surtout É* qui est restée des heures à me regarder faire les « time-lapse » d’horloges.
J* depuis les cercles d’expression est aussi très curieux et est venu plusieurs fois à l’atelier. Je lui ai « fait préparer » des ciments et mortiers pour les cercles de construction.
A* n’a pas pu être là le matin de la restitution, mais j’ai pu lui faire une visite privée un peu plus tard, comme un instant privilégié (Alain n’aime pas trop le groupe, je l’ai retrouvé comme par hasard devant mon studio fumant une cigarette)
C* qui ne tient pas en place retourne une fois de plus le sablier et semble hypnotisé pour un moment. Il m’interroge très souvent : « a quoi ça sert ? » Il viendra aussi très régulièrement visiter l’atelier.
Des moments très privilégiés avec A* et B* que je sens triste de mon départ.
* Les personnes seront nommées par une lettre par soucis d’anonymat, même si aujourd’hui pour moi ils elles ne sont plus des anonymes.